Challenge: Nuit tropicale
Ils entrent ensemble sur la terrasse en bois du bungalow, leurs pieds nus effleurant les lattes encore tièdes. La nuit tropicale s’est installée, moite et capiteuse, enveloppant l’île d’un voile d’odeurs sucrées : frangipanier, tiaré, sable chaud. Autour d’eux, les lampions suspendus oscillent doucement dans la brise. LeGourmand regarde LaGourmande avec cette étincelle malicieuse dans les yeux qu’elle connaît si bien. Le jeu peut commencer.
« Premier gage », souffle-t-il, en sortant un carnet de cuir souple et un crayon. « Écris un mot qui te fait frémir de désir… et je te le ferai ressentir. »
Sans hésiter, LaGourmande s’assoit sur le rebord de la balustrade et trace d’une écriture assurée : « soie ». LeGourmand s’approche, prend son poignet et l’embrasse tendrement. Sa langue suit la ligne de son bras avec une lenteur calculée, jusqu’à la naissance de son épaule. Il la goûte comme il effleure un tissu rare, réveillant sous sa peau une brûlure douce et sensuelle. Elle se cambre légèrement, les lèvres entrouvertes, offerte au plaisir de ce premier contact.
Il sort alors un dé en bois sculpté de symboles : baiser, souffle chaud, mordillement, léchouille, pincement, caresse profonde. Il le lance. Le dé s’immobilise sur souffle chaud.
LaGourmande se redresse, se glisse dans son dos, colle ses seins nus contre son dos humide, puis souffle longuement contre sa nuque. Lentement, elle descend jusqu’au creux de ses reins, posant son souffle comme un voile invisible sur chaque centimètre de sa peau. LeGourmand ferme les yeux, ses mains se crispent sur la rambarde, sa queue déjà tendue battant contre sa cuisse.
Elle attrape alors un foulard de soie bleu nuit et le lui noue autour des yeux. Le monde de LeGourmand s’efface ; il ne reste que l’humidité de la nuit, le clapotis discret des vagues et le parfum chaud de LaGourmande.
Elle le fait asseoir, puis récupère une plume de palmier qu’elle fait lentement glisser sur ses cuisses, son torse, jusqu’à la base de son sexe. Il se tend, tressaille, essaie de deviner chaque effleurement. Puis, dans un silence brûlant, elle remonte sa langue humide entre ses jambes et mordille le creux de sa hanche avant de retirer le bandeau.
Sur le lit extérieur, six cartes peintes à la main attendent. Chacune est une promesse : baiser profond, léchouille prolongée, doigts en toi, morsure sensuelle, massage humide, sexe oral. LeGourmand pioche sans hésiter : sexe oral.
Il l’aide à s’agenouiller devant lui. LaGourmande sort son sexe tendu, le lèche lentement, avec gourmandise, le prend dans sa bouche et le suce avec une intensité précise. Elle joue sur le rythme, alterne la profondeur et les coups de langue. LeGourmand gémit, les mains posées de chaque côté de sa tête, luttant pour ne pas jouir trop vite. Mais ce n’est pas encore le moment.
Il reprend le contrôle, la redresse, et annonce son gage à elle : la fraîcheur délicieuse. Il verse un peu d’eau fraîche d’un bol sur son ventre, puis sur sa poitrine nue. LaGourmande frissonne violemment, ses tétons se dressent. Il en profite pour faire glisser ses doigts trempés le long de sa fente déjà ruisselante. Il la caresse doucement, puis plus fermement, jusqu’à ce qu’elle s’agrippe à lui, tremblante, les jambes écartées, offerte.
« Gage final », murmure-t-elle.
LeGourmand la fait asseoir sur la rambarde, la soulève par les hanches et la pénètre lentement. Un cri rauque lui échappe. Elle s’accroche à son cou, le bassin collé contre le sien. Chaque coup de reins est plus profond, plus ferme. La moiteur de la nuit fait perler la sueur sur leurs corps enlacés.
Il la soulève, l’allonge sur la table, et recommence. Elle gémit fort, sa main couvrant sa bouche pour ne pas hurler. Il la prend plus fort, plus vite, jusqu’à ce que leurs orgasmes les frappent en même temps, brutaux, puissants, épuisants.
Ils restent là, haletants, leurs corps emmêlés, la peau trempée de plaisir et de chaleur. Le carnet, le dé, les cartes et le foulard sont éparpillés au sol, témoins silencieux d’une nuit où chaque gage n’était qu’une excuse pour explorer plus loin les délices de l’autre.
Et LaGourmande glisse à l’oreille de LeGourmand, un sourire lascif au coin des lèvres :
« Demain soir… c’est moi qui commence. »