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Challenge: Histoire à Nu
Je n’avais jamais prévu de me déshabiller ce jour-là.

On était partis à quatre pour une rando de trois jours dans le Sud, en mode sac à dos, bivouac et amitiés complices. Des amis de longue date avec qui les discussions autour d’un feu de camp ou d’un verre de vin prennent parfois une tournure… disons, plus intime. Mais jamais plus que des mots, des regards, des allusions.

Le deuxième jour, il faisait une chaleur écrasante. On crapahutait depuis des heures à travers des sentiers escarpés. En fin d’après-midi, on est tombés sur un petit ruisseau, bordé d’arbres, invisible depuis le sentier. Un havre de fraîcheur. Instinctivement, on a tous eu la même idée.

D’abord les chaussures, les chaussettes, les shorts. Et puis quelqu’un a dit en riant :
« Allez, si on osait ? »

Julien a jeté son caleçon. Puis Claire l’a suivi. Moi, j’ai hésité une seconde. Juste une. Et j’ai enlevé le haut. Puis le bas. En silence. Mon cœur battait un peu plus vite, pas par pudeur, mais parce que c’était grisant. Ce n’était pas sexuel, pas encore. C’était plus brut, plus puissant : une sensation d’être exactement là où je devais être, dans mon corps, dans la nature, et dans le regard des autres.

Plus tard, en sortant de l’eau, personne n’a remis ses vêtements tout de suite. On est restés là, nus, allongés sur des pierres plates chauffées par le soleil, à regarder le ciel.

C’est ce soir-là, sous les étoiles, que j’ai vraiment compris ce qu’était le naturisme. Ce n’est pas juste être nu. C’est être vrai. C’est sentir l’air sur sa peau, se foutre du regard des autres parce qu’on est entre adultes, en confiance, et que la nudité devient simplement… une évidence. Un état. Un soupir.

Depuis, j’ai remis ça. Plusieurs fois. Mais cette première fois, au bord du ruisseau, avec mes amis… C’était un basculement doux. Une liberté retrouvée. Un frisson que je n’ai jamais vraiment oublié.

Challenge: Amour libre
Aimer, c’est prendre… et se laisser prendre.

C’est effleurer des lèvres qui n’attendent qu’un soupir pour s’ouvrir.
C’est se perdre entre des cuisses choisies, offertes, consenties — dans la chaleur d’un regard qui déshabille plus vite qu’une main.

Femme, homme, genre fluide ou corps indocile…
Ce qui compte, c’est le feu dans le ventre, la langue sur la peau, les draps froissés de plaisir.

Aimer, c’est haleter sans honte, jouir sans excuse, gémir en liberté.
C’est laisser parler le corps sans censure, sans morale, sans autre loi que celle du désir partagé.

C’est dire oui avec les yeux, non avec le sourire, peut-être avec les poignets noués — si le jeu est bon.

C’est célébrer toutes les formes d’amour : tendre, sauvage, pluriel, brûlant.
Et surtout… le faire comme on l’aime : intensément, librement, indécemment bien.